lundi 13 décembre 2010

Laboratoire Pfizer : arrangement avec le procureur général du Nigéria?

Il y a déjà 14 ans, une épidémie de méningite se propageait au Nigéria entraînant la contamination de milliers de personnes. Pfizer décide alors d'y envoyer des médecins afin d'apporter des soins à 200 enfants. Le médicament alors couramment utilisé pour soigner les méningites était le ceftriaxone. Mais les médecins de Pfizer ne soigneront que 100 enfants avec ce traitement. L'autre moitié sera soigné avec du trovan, médicament issu de la recherche du laboratoire Pfizer mais qui n'est pas encore commercialisé.


Sur les 100 enfants soignés avec le ceftriaxone six trouveront la mort contre cinq sur les 100 soignés avec le trovan. Mais quelques années plus tard on remarque que les enfants soignés au trovan présentent très souvent des troubles du langage, des lésions cérébrales ou encore des paralysies. Le gouvernement nigérien reproche donc à Pfizer d'avoir expérimenté un nouveau médicament sur des enfants sans aucun accord et de façon illicite.


Le procès commence en 2007 à l'issu duquel le gouvernement nigérien espère obtenir six milliards de dollars de dommage et intérêts. Mais en octobre 2009, coup de théâtre, les deux parties annoncent avoir trouver un compris et annulent donc toute poursuites. Pfizer aurait versé au gouvernement nigérien la somme de 75 millions de dollars, ce qui est négligeable comparé aux six milliards attendus. Cela a suscite de nombreuses interrogations.


Ce 10 décembre 2010, après de nombreuses enquêtes, il paraîtrait que Pfizer aurait fait pression avec des preuves de corruption de la part du gouvernement nigérien afin que toutes les poursuites soient annulées. Ce ne sont, pour le moment, que des suspicions mais cela remontre bien que l'indépendance des États face aux laboratoires pharmaceutiques n'est pas toujours assurée...

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