mardi 25 janvier 2011

OPA : ça passe pour Novartis - Sanofi persévère...


Le laboratoire suisse Novartis a lancé une OPA (Offre Publique d'Achat) le 21 janvier dernier dans l'optique d'acquérir le laboratoire américain Genoptix. Cette OPA est amicale. En effet, Novartis propose un prix de 25 dollars par action soit une valorisation totale de Genoptix s'élevant à 470 millions de dollars. Cela représente une prime de 27% comparé à la valorisation faite par le marché à la clôture du 21 janvier 2011.


C'est pourquoi les dirigeants de Genoptix ne sont pas hostiles à ce rachat. Le conseil d'administration approuve cette offre et conseille aux actionnaires d'accepter . Cette acquisition permettra à Novartis de se renforcer dans la recherche sur le cancer. En effet, Genoptix est spécialisé dans les diagnostics du cancer de la moelle épinière et du sang. Cette acquisition renforce le projet de Novartis de se développer dans le domaine de l'oncologie (traitement des cancers).


Les deux groupes étant d'accord sur les modalités de l'acquisition cette OPA devrait aboutir sur une issue favorable. Ce qui n'est pas encore gagné pour Sanofi Aventis. En effet, le laboratoire français qui avait lancé une OPA hostile envers Genzyme la 04 octobre 2010 a du faire face à un refus de Genzyme et de ses actionnaires.


Le laboratoire avait alors décidé de prolonger l'OPA jusqu'au 21 janvier 2011 en espérant que les actionnaires changent d'avis. Mais l'OPA n'a toujours pas été réalisée puisque seulement 0.40% des actions de Genzyme ont été apportées à l'offre. C'est pourquoi Sanofi Aventis a, une nouvelle fois, prolongé son OPA jusqu'au 15 février 2011. Mais Sanofi Aventis n'a réalisé aucune modification concernant l'offre qu'elle fait à Genzyme. De ce fait Genzyme est toujours hostile à une acquisition dans ces conditions.


Il faudra attendre le 15 février (si l'OPA n'est pas, à nouveau étendue) pour savoir quelle issue prendra cette OPA. Pour le moment, on assiste à un combat entre deux grands groupes pharmaceutiques qui s'obstinent à camper sur leurs positions...

jeudi 20 janvier 2011

Canada, la guerre entre laboratoires pharmaceutiques et producteurs de génériques est lancée !


L'industrie pharmaceutique canadienne revendique des réformes concernant les brevets. En effet, les laboratoires canadiens estiment que leurs connaissances ne sont pas assez protégées contre la commercialisation de génériques (médicaments ayant les mêmes caractéristiques que l'original mais vendus à un prix inférieur).


En effet, la protection du savoir au Canada est beaucoup plus faible qu'aux Etats-Unis ou qu'en Europe. Le fait que les découvertes des laboratoires pharmaceutiques canadiens tombent trop rapidement dans le domaine public entraîne une diminution des investissements en recherche et développement car ils n'ont pas le temps de devenir rentable.


La chambre de commerce réclame donc plusieurs mesures, à savoir :

- la protection des données scientifiques recoltées auprès des patients

- le droit pour les laboratoires de faire appel des décisions prises lors de leurs

litiges avec les fabricants de génériques

- le temps pendant lequel un nouveau médicament est étudié par les autorités ne

soit pas compté dans la période de protection du brevet


Mais les fabricants de génériques dénoncent ces projets de réforme en invoquant le fait que une meilleure protection des médicaments originaux va faire augmenter les prix dans le domaine de la santé. Ce n'est pas acceptable pour eux.


De même, ils dénoncent le lobbying qui a pu avoir lieu. En effet, la chambre de commerce qui propose les réformes compte certains membres de laboratoires pharmaceutiques mais aucun membre de fabricant de génériques. Ils reprochent à la chambre de commerce d'avoir subit des influcences et de ne pas être impartial dans ce dossier.


Alors, ces mesures vont-elles être adaptées au Canada? Les autorités préfèreront-elles inciter les laboratoires à faire de la recherche ou préferont-elles conserver des prix attractifs?

lundi 17 janvier 2011

Le Multaq, médicament vedette de Sanofi, sur la sellette

Le laboratoire tricolore a confirmé ce vendredi que deux patients traités avec ce médicament contre les troubles du rythme cardiaque ont été victimes d'insuffisances hépatiques aigues ayant nécessité une transplantation du foie. Sanofi n'a précisé ni où, ni quand ont eu lieu ces deux accidents.
Mais dans une lettre qu'ils sont sur le point d'envoyer à tous les professionnels de santé américains, les dirigeants de la filiale américaine de Sanofi révèlent  avoir proposé dès décembre 2010 aux autorités de santé américaines (FDA) de modifier la notice du médicament pour y inclure de nouvelles recommandations :  demander aux patients "de signaler immédiatement tous symptômes suggérant un problème hépatique" mais aussi "conduire des tests des enzymes du foie périodiquement, notamment dans les six premiers mois de traitement".

De son côté, la FDA a publié un avis concernant des cas rares mais graves de défaillances hépatiques liées au médicament, et continue d'étudier des rapports faisant état de possibles effets négatifs ou d'incompatibilités médicamenteuses.

"Aucun lien de causalité n'a à ce jour été établi entre ces accidents et le Multaq", a précisé un porte-parole de Sanofi, qui précise que le laboratoire est en lien avec les autorités américaines et européennes sur le sujet. "Il est trop tôt pour dire si une modification de notice sera aussi envisagée en Europe" a ajouté le porte-parole. Le médicament, commercialisé aux Etats-Unis depuis juillet 2009 et en France depuis octobre dernier, est utilisé par quelque 200. 000 patients dans le monde, indique le groupe. 

Multaq est présenté par Sanofi comme un potentiel "blockbuster" (médicament à plus de 1 milliard de dollars de ventes) et l'un des principaux relais de croissance du laboratoire, confronté à la perte de ses grands brevets.  
Le Multaq a connu  déjà connu des mésaventures en France. En mars 2010, la Commission de la transparence, chargée d'évaluer l'intérêt médical des nouveaux produits,  avait estimé qu'il n'apportait pas de progrès thérapeutique.
Le médicament est destiné à remplacer l'amiodarone, un autre produit de Sanofi, plus ancien et présentant d'importants effets secondaires.

Champix ! Un nouveau scandale Medical !!!!

Le Champix est un médicament du laboratoire Pfizer, utilisé pour le sevrage tabagique. Il est aujourd'hui accusé de provoquer «des troubles psychologiques et neurologiques».

La presse aux États-Unis où le scandale a éclaté parle de «trous de mémoire, tentatives de suicide… certaines personnes seraient même passées à l’acte».

Près de 1.200 plaintes ont été déposées au Tribunal fédéral de l’Alabama contre le laboratoire pharmaceutique, rapporte l’Agence française de presse.

Le Champix, a été autorisé sur le marché américain en 2006, sous le nom de «Chantix», et en France en 2007. Le principe actif du produit incriminé est la varénicline. La Food and Drug Administration (FDA), le gendarme du médicament au pays de l’Oncle Sam, a déjà exprimé ses inquiétudes quant aux effets secondaires de la varénicline notamment la survenue de «pensées suicidaires et de comportements suicidaires occasionnels», sans toutefois l’interdire sur le territoire américain.

En France, le médicament fait l’objet d’un suivi attentif de pharmacovigilance, alors que les alertes des experts au niveau international ont été lancées en 1998. Près de 200 cas suspects ont été enregistrés, rapporte l’AFSSAPS (Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé). En 2008, l’agence française a mis en garde contre certains signes visibles, notamment «des comportements dépressifs et suicidaires».

Une question s’impose : quelle sera la réaction du ministère de la Santé vis-à-vis du Champix ?

Il faut noter que ce nouveau scandale médical intervient alors que l’affaire du Médiator, médicament destiné aux diabétiques en surpoids et largement détourné comme coupe-faim, n’est pas encore close. Elle suscite toujours débat. Surtout après les propos tenus par le patron du laboratoire Servier. Ce dernier avait déclaré que Médiator n’avait fait «que trois morts».

lundi 10 janvier 2011

Mediator : l'affaire est loin d'être finie...


Rappelez-vous, il y a quelques semaines nous vous informions de l'interdication de la commercialisation du médicament produit par le laboratoire Servier, à savoir le Mediator. En effet, le médicament aurait entraîné la mort de plus de 500 personnes à cause de lésions de la valve cardiaque. On se demandait alors pourquoi ce médicament qui avait été interdit depuis de nombreuses années dans les autres pays continuait à être prescrit en France.


Aujourd'hui, le scandale du Mediator qui montre les dérives des laboratoires pharmaceutiques et leurs liens avec l'AFSSAPS est loin d'être fini. En effet, près de 110 plaintes sont, à ce jour, enregistrées et on en attends près de 1000 supplémentaires d'ici la fin du mois. L'ensemble des plaintes seront regroupées à Paris et les victimes seront représentées ensemble lors du procès. Les laboratoires Servier sont, quand à eux, prêts à assumer leur responsabilité dans cette affaire.


Mais avant cela de nombreuses enquêtes seront nécessaires afin de déterminer quelle a étéla responsabilité de chacun dans cette histoire. Les laboratoires Servier avaient-ils connaissance du caractère dangereux du Mediator. L'AFSSAPS a-t-elle fait preuve de négligence en autorisant la commercialisation du Mediator. N'avait-elle pas connaissance avant novembre 2009 des conséquence liées à la prise de Mediator? Nous ne manquerons pas de vous tenir informé des résultats des rapports à venir.


Mais l'affaire du Mediator a eu une autre conséquence. En effet, la revue médicale qui prévenait il y a quelques temps temps des risques du Mediator vient de lister d'autres médicaments qui devraient, selon elle, être retiré du marché. Parmis les médicaments cités on peut retenir le blufomédil, le nimésulide, le vinflunine, etc. Il est indiqué que l'AFSSAPS réalise des enquêtes actuellement afin de savoir si ces médicaments peuvent être nocifs ou non. Le scandale du Mediator entraîne donc les autoriés à s'interroger sur d'autres médicaments.


Le Mediator aurait-il servit à alerter les autorités et la population sur les méthodes employées par les laboratoires pharmaceutiques?