L'industrie pharmaceutique canadienne revendique des réformes concernant les brevets. En effet, les laboratoires canadiens estiment que leurs connaissances ne sont pas assez protégées contre la commercialisation de génériques (médicaments ayant les mêmes caractéristiques que l'original mais vendus à un prix inférieur).
En effet, la protection du savoir au Canada est beaucoup plus faible qu'aux Etats-Unis ou qu'en Europe. Le fait que les découvertes des laboratoires pharmaceutiques canadiens tombent trop rapidement dans le domaine public entraîne une diminution des investissements en recherche et développement car ils n'ont pas le temps de devenir rentable.
La chambre de commerce réclame donc plusieurs mesures, à savoir :
- la protection des données scientifiques recoltées auprès des patients
- le droit pour les laboratoires de faire appel des décisions prises lors de leurs
litiges avec les fabricants de génériques
- le temps pendant lequel un nouveau médicament est étudié par les autorités ne
soit pas compté dans la période de protection du brevet
Mais les fabricants de génériques dénoncent ces projets de réforme en invoquant le fait que une meilleure protection des médicaments originaux va faire augmenter les prix dans le domaine de la santé. Ce n'est pas acceptable pour eux.
De même, ils dénoncent le lobbying qui a pu avoir lieu. En effet, la chambre de commerce qui propose les réformes compte certains membres de laboratoires pharmaceutiques mais aucun membre de fabricant de génériques. Ils reprochent à la chambre de commerce d'avoir subit des influcences et de ne pas être impartial dans ce dossier.
Alors, ces mesures vont-elles être adaptées au Canada? Les autorités préfèreront-elles inciter les laboratoires à faire de la recherche ou préferont-elles conserver des prix attractifs?
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