Le Champix est un médicament du laboratoire Pfizer, utilisé pour le sevrage tabagique. Il est aujourd'hui accusé de provoquer «des troubles psychologiques et neurologiques».
La presse aux États-Unis où le scandale a éclaté parle de «trous de mémoire, tentatives de suicide… certaines personnes seraient même passées à l’acte».
Près de 1.200 plaintes ont été déposées au Tribunal fédéral de l’Alabama contre le laboratoire pharmaceutique, rapporte l’Agence française de presse.
Le Champix, a été autorisé sur le marché américain en 2006, sous le nom de «Chantix», et en France en 2007. Le principe actif du produit incriminé est la varénicline. La Food and Drug Administration (FDA), le gendarme du médicament au pays de l’Oncle Sam, a déjà exprimé ses inquiétudes quant aux effets secondaires de la varénicline notamment la survenue de «pensées suicidaires et de comportements suicidaires occasionnels», sans toutefois l’interdire sur le territoire américain.
En France, le médicament fait l’objet d’un suivi attentif de pharmacovigilance, alors que les alertes des experts au niveau international ont été lancées en 1998. Près de 200 cas suspects ont été enregistrés, rapporte l’AFSSAPS (Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé). En 2008, l’agence française a mis en garde contre certains signes visibles, notamment «des comportements dépressifs et suicidaires».
Une question s’impose : quelle sera la réaction du ministère de la Santé vis-à-vis du Champix ?
Il faut noter que ce nouveau scandale médical intervient alors que l’affaire du Médiator, médicament destiné aux diabétiques en surpoids et largement détourné comme coupe-faim, n’est pas encore close. Elle suscite toujours débat. Surtout après les propos tenus par le patron du laboratoire Servier. Ce dernier avait déclaré que Médiator n’avait fait «que trois morts».
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